
Kaspersky restera-t-il russe ? L’éditeur d’antivirus relocalise une bonne partie de ses activités en Suisse.
– Les activités de production de logiciels de Kasperky vont être transférées en Suisse. Pour échapper aux soupçons d’espionnage, l’éditeur de solutions antivirus préfère quitter la Russie de ses origines.
Alors que Kaspersky est régulièrement soupçonné d’espionnage, nombreux sont les pays (Etats-Unis, Pays-Bas, Royaume-Uni…) qui refusent que leurs administrations publiques utilisent les logiciels de l’éditeur russe de solutions de sécurité informatique. La solution trouvée par Kaspersky est radicale : déménager ses activités en Suisse. A partir de la fin d’année 2019, des services importants seront transférés à Zurich, où les données des utilisateurs seront stockées et analysées. Pour les clients en provenance d’Europe, des États-Unis ou d’Asie, il n’y aura plus à craindre que les data soient hébergées en Russie. Après le choc provoqué en avril par le blocage de Telegram, on comprend pourquoi l’interventionnisme des autorités russes peut inquiéter.
La délocalisation en Suisse concerne la chaîne d’assemblage des logiciels, qui sera auditée par un organisme indépendant. Grâce à ces mesures, l’éditeur espère que la confiance sera renouée. Avec un parc installé de plus de 400 millions d’ordinateurs équipés d’antivirus Kaspersky, l’entreprise ne peut se permettre de se couper des marchés occidentaux. Or, depuis fin 2017, les États-Unis accusent Kaspersky d’avoir dérobé des fichiers très sensibles à la NSA, avant de les transmettre à la Russie. Des soupçons régulièrement réfutés par le fondateur de la société, Eugène Kaspersky. Désormais, il est temps de passer des paroles aux actes.
Photo : © g0d4ather – Shutterstock.com
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