– Google testerait en interne un nouveau moteur de recherche baptisé « Dragonfly ». Cette version censurée pourrait permettre le grand retour de Google sur le marché mobile chinois. En 2010, l’entreprise américaine avait quitté la Chine pour ne pas avoir à expurger ses résultats de recherche. Désormais, l’heure est à un changement de stratégie.
Destiné à équiper les smartphones Android en Chine, « Dragonfly » est capable de filtrer des mots-clés et des sites Internet qui déplaisent aux autorités. Selon nos confrères du Figaro, une liste noire aurait été constituée sur les sujets de la démocratie, des droits de l’homme ou de la religion. Quant aux sites blacklistés par la censure de Pékin, ils seraient également exclus des résultats de recherche de Dragonfly.
Jusqu’à présent, Google et la quasi-totalité de ses services sont bloqués par les autorités chinoises, au même titre que Facebook, WhatsApp ou Twitter. Parmi les géants américains, seul Bing de Microsoft est présent sur le web chinois. Sur place, les mastodontes locaux dominent le marché. A l’image de WeChat, Baïdu ou Weibo, ces services sont beaucoup plus faciles à contrôler et les contenus « déviants » sont rapidement supprimés. Avec Dragonfly, Google pourrait enfin reprendre position en Chine, mais à ce stade, l’entreprise n’a pas confirmé officiellement l’existence d’un projet de moteur de recherche censuré.
Photo : © Jane0606 – Shutterstock.com
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