– Depuis cet été, on sait que Google suit ses utilisateurs à la trace, même lorsque la géolocalisation est désactivée. Une récente étude de la Vanderbilt University aux Etats-Unis confirme l’appétit des services de Google pour les données personnelles. On y apprend qu’un smartphone Android envoie 10 fois plus souvent des informations qu’un iPhone.
L’étude du professeur Schmidt a consister à tracer les envois de données personnelles vers les serveurs de Google ou d’Apple. Et les chiffres sont accablants. Par exemepl, en 24 heures, 340 transferts de données ont été décomptés en testant un smartphone Android mis en veille, avec le seul navigateur Chrome ouvert en tâche de fond. Le même test réalisé avec un iPhone et Safari n’a décompté aucun envoi de données.
Il s’agit là d’un exemple où la différence est frappante. Mais comme l’étude le montre en détail (PDF en anglais), l’équipe de l’université Vanderbilt a passé en revue les principaux cas d’utilisation des smartphones. Conclusion de leurs mesures : en moyenne, un smartphone Android se connecte 10 fois plus souvent aux serveurs de Google qu’un iPhone sur les serveurs d’Apple. Pour expliquer un tel écart entre Android et iOS, les chercheurs expliquent que Google a besoin de « nourrir » avec des données personnelles son modèle économique basé sur la publicité. Puisque les utilisateurs des smartphones doivent en permanence être identifiés pour cibler les publicités, les échanges d’informations ne cessent jamais, même lorsque le smartphone est supposé être en veille. Après les révélations sur la géolocalisation systématiques des terminaux Android, Google devra peut-être apprendre à procéder différemment…
Photo : © Asif Islam – Shutterstock.com
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