Si la 4G est présente dans toutes les publicités des opérateurs de téléphonie mobile, elle n’est malheureusement pas disponible de façon équitable sur le territoire. Il faut reconnaître que l’implantation d’équipements pour la 4G est coûteuse et que tous les acteurs n’ont pas les mêmes priorités ni les mêmes moyens pour développer leurs infrastructures. Mais le Gouvernement, par l’intermédiaire de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), a mis la pression sur les opérateurs pour accélérer le déploiement de la 4G afin de respecter les objectifs du plan France Très haut débit qui vise à couvrir l’intégralité du territoire en très haut débit d’ici à 2022,
En attendant la généralisation de la fibre optique – pour les zones denses, notamment urbaines – et de la 5G – plus adaptée aux zones rurales, à faible densité –, les acteurs continuent de déployer la 4G sous le contrôle de l’Arcep, le « gendarme de télécoms ». Dans le cadre du New Deal – un accord passé en janvier 2018 entre toutes les parties concernées –, un programme intitulé « La 4G pour tous » a d’ailleurs été mis en place. Il stipule que tous les opérateurs devront offrir, d’ici à la fin 2020, un service de très haut débit mobile (4G) sur l’ensemble de leurs réseaux mobiles en France métropolitaine, tous les sites existants (fonctionnent aujourd’hui en 2G et/ou en 3G) devant être équipés en 4G. De fait, Orange, SFR, Bouygues et Free débourseront 3 milliards d’euros mettre fin aux fameuses zones blanches en construisant au total 20 000 pylônes.
Suivant de très près le dossier, l’Arcep vient ainsi de publier sur son site Web un rapport complet et détaillé qui fait un état des lieux actualisé. En plus de ses nombreux dossiers et outils, l’autorité a également mis en place une carte interactive permettant de connaître la disponibilité de la 4G le long des principaux axes routiers.
Dans le cadre du New Deal, les opérateurs se sont en effet engagés à déployer leurs services de voix, de SMS et de haut débit mobile sur l’ensemble des axes routiers prioritaires avant la fin 2020. Représentant quelque 55 000 km de routes, ces axes correspondent aux voies qui relient relient, dans chaque département, le chef-lieu (préfecture) aux chefs-lieux d’arrondissements (sous-préfectures) et aux tronçons de routes sur lesquels circulent en moyenne au moins 5 000 véhicules par jour.
De son côté, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) – l’établissement public qui gère les radiofréquences – assure un suivi très précis de l’installation des antennes. Selon les derniers relevés de son observatoire, elle comptait, au 1er octobre, 43 102 sites 4G autorisés, dont 38 356 en service, tous opérateurs confondus : 16 889 pour Orange (+ 204 en septembre), 16 400 pour SFR (+ 298 en septembre), 16 210 pour Bouygues (+ 254 en septembre) et 11 421 pour Free (+ 215 en septembre).
A l’instar de l’Arcep, l’ANFR publie régulièrement des états des lieux sur tout ce qui concerne l’utilisation et de le développement des radiofréquences en France (TNT comprise). L’agence propose même, depuis quelques semaines,, via son site spécialisé Cartoradio, une carte détaillée indiquant l’implantation exacte de toutes les antennes 4G en France, avec leur position précise, les opérateurs présents et les fréquences utilisées. Un outil bien pratique pour suivre l’évolution de déploiement sur le territoire, mais aussi pour repérer l’opérateur le plus adapté à la 4G dans une zone précise avant de changer de forfait…
Illustration : © OpenMaps
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