L’Agence nationale des fréquences (ANFR) gère pour le compte de l’Etat l’ensemble des fréquences radioélectriques en France. Parmi ses différentes missions, elle s’assure du respect des limites d’exposition du public aux ondes électromagnétiques, et effectue, dans ce cadre, des mesures régulières du débit d’absorption spécifique (DAS) des téléphones commercialisés sur le marché français.
Pour son rapport, portant sur le premier trimestre 2018, l’agence a testé 51 smartphones prélevés dans des boutiques, de façon à éviter les « optimisations » des constructeurs comme cela peut se pratiquer dans l’univers automobile. Il ressort de ces mesures que huit modèles ont un DAS trop élevé en regard de la limite imposée par la réglementation européenne – les 43 autres ayant un DAS conforme, c’est-à-dire inférieur à 2 W/Kg.
Si certains modèles épinglés sont relativement rares sur le marché français (Hisense F23 et Echo Star Plus, par exemple), d’autres sont en revanche nettement plus répandus (Wiko View ou Huawei Honor 8), et parfois même vendus dans le réseau commercial des opérateurs (Hapi chez Orange ou Wiko Tommy 2 chez Bouygues Telecom), ce qui est plus gênant et plus inquiétant. Fort heureusement, l’alerte de l’ANFR a été rapidement suivie d’effet : deux modèles non conformes ont déjà été purement et simplement retirés du marché – et les exemplaires vendus ont fait l’objet d’un rappel – tandis que les autres vont bénéficier de mises à jour logicielles de la part des constructeur afin de ramener le DAS sous le seuil autorisé.
Saluons donc le travail de l’agence, qui veille ainsi à la conformité de nos chers smartphones et à notre santé. Mais rappelons que ces contrôles ne concernent qu’une poignée de modèles alors qu’il existe une des centaines de références sur le marché, et que rien ne contraint en pratique les smartphones importés directement de Chine à se conformer aux normes européennes en matière de DAS…
Photo : © Wiko
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