Free voulait du buzz pour la sortie de sa nouvelle Freebox haut de gamme. Il est servi ! Après des mois d’une attente nourrie par d’innombrables rumeurs, le lancement de la Freebox Delta, nouveau fer de lance de l’opérateur, a engendré une foule de réactions, souvent négatives, y compris de la part des Freenautes les plus fidèles. Car si la nouvelle box possède d’indéniables qualités techniques, il n’en va pas de même pour ses conditions de commercialisation, complexes, pour ne pas dire nébuleuses.
Comme nous l’avons déjà expliqué (voir actualité), dès les jours qui ont suivi la lancement, de nombreux internautes se sont élevés contre les frais associés à l’abonnement. Aux 49,99 euros par mois, il faut en effet ajouter 480 euros pour l’achat du boitier décodeur TV Devialet, payables en une fois ou à tempérament, à raison de 10 euros par mois pendant quatre ans. Mais à cette facture venaient encore s’ajouter des frais de mise en service, de 99 euros, et des frais de migration pour les anciens abonnés souhaitant obtenir la nouvelle box. Certes, Xavier Niel, le fondateur de Free, est revenu dès la semaine dernière sur cette politique tarifaire, en annulant certains frais et en proposant des options en lieu et place du matériel imposé d’office (voir actualité). Mais le mal était fait.
Et c’est précisément pour cette confusion que l’UFC-Que Choisir part aujourd’hui en guerre contre Free. L’association reproche en effet à l’opérateur une présentation trompeuse des tarifs de la Freebox Delta, des frais de mise en service détournés et des frais de résiliation injustifiés. Elle estime que Free met en avant le prix de 49,99 euros par mois sans préciser que l’achat du boîtier Devialet est indispensable pour bénéficier des services annoncés : un « manque de transparence qui peut être assimilé à une pratique commerciale trompeuse », souligne l’UFC-Que Choisir sur son site. L’association s’insurge aussi contre les frais de résiliation de 49 euros, imposés à tous, sans justification, sans indiquer dans quelles conditions ils peuvent être annulés – quand le service attendu n’est pas rendu, par exemple.
Forte de ces griefs, rapportés par nombre de clients, l’UFC-Que Choisir met Free en demeure de modifier son offre tarifaire dans un délai de quinze jours sous peine de saisir la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), et d’entamer d’autres procédures. Cette fois, il semblerait bien que Free n’ait pas tout compris…
Photo : © PXhere
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