Le Premier ministre Manuel Valls veut que les zones blanches aient disparu dans 18 mois et bénéficient d’un accès 3G.
Les opérateurs mobiles privilégient les zones à forte densité. Leur intérêt est évident : la rentabilité. Avec peu d’investissements, ils touchent un maximum de clients potentiels. Donner la priorité aux grandes agglomérations est au détriment des zones rurales dans lesquelles la couverture est partielle et moins performante. Le gouvernement et les autorités de régulation tentent d’améliorer la situation en incitant les opérateurs à déployer leur couverture dans le pays.
À l’occasion d’un comité interministériel traitant de la ruralité, le Premier ministre Manuel Valls a déclaré que : « toutes les zones blanches doivent avoir disparu dans 18 mois ». En 2010, Orange, Bouygues Telecom et SFR s’étaient engagés à déployer, sur trois ans, leur réseau dans les communes rurales classées zones blanches. Cet objectif est loin d’être atteint. En 2014, l’ARCEP a enquêté et noté que seulement 25 % des communes avaient été équipées.
Les opérateurs s’étaient justifiés par des difficultés d’investissement, mais le Premier ministre veut que les choses avancent, et de façon rapide. Il ne cache pas vouloir « contraindre les opérateurs, chaque fois que nécessaire ».
Il veut, aussi, que les opérateurs mobiles aillent plus loin « de ce qui était prévu en inscrivant dans la loi l’obligation pour tous les opérateurs de donner accès dans ce même délai, pas seulement à la 2G, mais aussi à la 3G ». « Il faut que tous les opérateurs s’engagent à mettre à disposition des solutions, pour un coût modique ».
Il reste à voir de quoi sera suivie cette déclaration.
Photo: © Assemblée Nationale.
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