Bienvenue à bord du voilier solaire Lightsail

Après un bug de plusieurs jours, le voilier solaire Lightsail de la Planetary Society vient enfin de hisser sa voile.

20 mai 2015. Une fusée Atlas V décolle avec, en son bord, un nano-satellite grand comme un pain de mie censé déployer une voile solaire une fois mis en orbite. Ce projet, lancé sous l’impulsion de la Planetary Society, a failli tomber à l’eau. Depuis deux semaines, les responsables du projet avaient perdu le contact avec le satellite et le moteur refusait de redémarrer. Deux semaines interminables aux yeux du président de la Planetary Society, Bill Njie, un journaliste scientifique américain de renommée pour qui cette attente a été synonyme de « montagnes russes émotionnelles ».

Finalement, le satellite est sorti de sa léthargie. Le moteur a redémarré et a permis le déploiement d’une voile solaire constituée de 4 triangles de 8 m2 fabriqués en mylar, un film polymère environ 3 fois plus fin que le film alimentaire. Le salut du voilier se devrait à un rayon cosmique qui aurait fait redémarrer le moteur. On ne sait pas encore si la voile s’est parfaitement déployée, mais on peut clairement apercevoir la voile sur une image capturée par des caméras placées sur le satellite.

Ce n’est ni la première ni la dernière fois qu’un tel projet est mené à bien. En 2008, la NASA a mis sur orbite le Nano-Sail. En 2010, le voilier solaire japonais IKAROS est devenu le premier à réaliser un voyage interplanétaire. LightSail est un projet certes plus modeste, mais aussi moins onéreux. Le coût de départ était de 5,5 millions de dollars et 4,2 millions ont déjà été récoltés sur Kickstarter. La Planetary Society envisage de lancer un autre voilier solaire en 2016.