
Va-t-on empêcher la revente des jeux vidéo ? Retour sur la polémique suscitée par Fleur Pellerin et le cabinet du Ministère de la Culture.
Dans le courant de la semaine, le cabinet de Fleur Pellerin – ministre de la Culture, en charge des dossiers concernant le secteur du jeu vidéo – a déclenché un débat animé au sujet des DRM et autres systèmes de validation visant à empêcher l’utilisation des jeux vidéo vendus d’occasion. Les déclarations officielles semblaient mettre sur le même plan piratage et revente de jeux vidéo par des particuliers. En considérant comme préjudiciable aux développements de l’industrie vidéo-ludique la revente de jeux vidéo, le ministère a déclenché une vive réaction sur les réseaux sociaux. Il faut comprendre que de nombreux joueurs intègrent dans leur budget « jeux vidéo » la revente des titres (physiques ou téléchargés) auxquels ils ne jouent plus. Comme pour le marché de l’automobile, l’industrie des jeux neufs est alimentée par la revente de jeux d’occasion (cf. une étude du magazine Wired sur le sujet). Les joueurs les plus actifs paient des jeux neufs au prix fort, qu’ils revendent sur le marché de l’occasion, et ainsi de suite au fur et à mesure des sorties de nouveaux titres.
Pour calmer taire la bronca ambiante, Fleur Pellerin a rappelé qu’il n’est « pas question d’interdire la revente de jeux vidéos d’occasion ». Il semblerait néanmoins que ses propos ne visent que les jeux physiques. Les téléchargements ne seraient pas concernés : les DRM ont de beaux jours devant eux, et la polémique n’est sans doute pas terminée…
Photo: © Ministère de la Culture.
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