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Pourquoi il faut regarder Battlestar Galactica

BATTLESTAR GALACTICA -- SCI FI Series -- Pictured: (l-r) Tricia Helfer as Number Six, James Callis as Gauis Baltar, Katee Sackhoff as Lt. Kara "Starbuck" Thrace, Edward James Olmos as Commander Adama, Mary McDonnell as President Laura Roslin, Jamie Bamber as Lee "Apollo" Adama, Aaron Douglas as Tyrol, Grace Park as Sharon "Boomer" Valeri -- SCI FI Photo: Anthony Mandler

De eux à nous, il n’y a qu’un pas.

Certes, nous ne portons pour la plupart pas d’uniforme, mais nous avons tous des obstacles à traverser et des ennemis à combattre — et j’étais justement aux prises avec l’un des miens quand j’ai découvert Battlestar Galactica. Bipolaire, diagnostiquée depuis 5 ans à l’époque, et malheureusement peu réceptive aux traitements qu’on avait pu essayer, j’étais familière des périodes de dépression, en en traversant justement une énième tandis que j’enchaînais les épisodes de la série.

Alors que je regardais ces robots et ces humains se détruire, j’étais incapable de faire taire la voix qui me demandait pourquoi je m’obstinais — pas à regarder la série, qui elle me captivait, mais bel et bien à vivre. Si je savais que mon état passerait, que je finirais par aller mieux, je savais aussi que la dépression reviendrait, et que le cycle se répéterait encore et encore, jusqu’à ce que ma mort vienne éventuellement y mettre un terme.

Les « It happened before, and it will happen again. » du show sonnaient à mes oreilles comme une plaisanterie cruelle. Une menace déjà mise à exécution qu’on ne voulait pas me laisser oublier. Et si les personnages de la série se réfugiaient, eux, derrière des religions et des prophéties pour justifier leur obstination, je n’avais aucun de ces opiums auxquels me raccrocher. Juste cette question :
pourquoi ?

Et puis quelque chose de merveilleux s’est produit. La fin de Battlestar Galactica, dont je m’attendais à ce qu’elle soit aussi sombre que le reste du show et qu’elle m’achève, m’a au contraire redonné espoir. Non pas avec la promesse vaine d’un bonheur éternel pour ses personnages. Tout simplement en me rappelant que, brève ou longue, toute période où on peut lâcher ses armes et se reposer mérite le combat qui l’a précédée — et que, aussi infime soit-elle, la possibilité que les choses tournent différemment cette fois-là existe, à condition qu’on n’ait pas quitté la partie.

L’espoir fait l’humanité, bien plus parfois que tout autre caractère qu’on pourrait lui attribuer.

2015 a été semée de morts inutiles, de conflits absurdes, de souffrances et d’épreuves et 2016 ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices. Mais, comme l’équipage du Galactica s’est battu, nous avons le choix de nous battre pour, peut-être, aider à faire que l’année à venir soit un peu moins sombre.

Et si nos efforts s’avèrent vains cette fois-ci, il y aura toujours 2017.

— Tout ça s’est déjà produit par le passé. Mais la question demeure : cela doit-il nécessairement se reproduire ?

— Cette fois je parie que non.

— Tu sais, je ne t’ai jamais connue jouant à l’optimiste. Pourquoi un tel revirement ?

— Les mathématiques, la loi des moyennes. Laisse un système complexe se répéter suffisamment longtemps, et finalement quelque chose de surprenant pourrait se produire. Cela fait également partie du plan de Dieu.

— Tu sais que Ça n’aime pas ce nom.

Battlestar Galactica, saison 4 épisode 20

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A propos de l'auteur

Sébastien T.

Passionné depuis toujours par l'informatique et les jeux vidéos, je transforme ma passion en expertise. J'utilise quotidiennement les outils et systèmes Microsoft. Je ne délaisse pas mon côté ouvert, notamment via l'utilisation des OS Debian.

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