
On connaît la marque Parrot pour ses casques audio au design signé Philippe Starck. On la connaît aussi pour ses drones volants. Voici que la marque française dégaine un hydrofoil, un bateau télécommandé qui s’élève au-dessus l’eau et dont le coeur peut se détacher pour se transformer en quadricoptère volant. Un deux-en-un qui s’annonce fun. Mais ce drone tient-il son pari ?
Un drone en kit
Première étape, qui ravira les fans de modélisme, le montage de l’appareil. Car l’hydrofoil de Parrot n’est pas vendu complètement monté. Il faut imbriquer une dizaine de pièces ensemble. Mais, qu’on se rassure, il ne s’agit que d’un assemblage simple avec un mode d’emploi illustré, quelques vis et un tournevis fourni. En 10 minutes, l’appareil est prêt à l’usage.
Il est composé d’une coque en polystyrène (flottabilité et légèreté), de deux grands bras qui se terminent par deux petits flotteurs sous lesquels sont fixés deux hydrofoils. Il s’agit d’ailes qui, grâce à leur portance, permettent au bateau de s’élever au-dessus de l’eau pour gagner en vitesse. Le tout est propulsé par… un minidrone détachable doté de quatre hélices et qui se met à la verticale pour faire avancer le bateau dès qu’il entre en action. Comme pour tous les drones Parrot, le pilotage s’effectue à l’aide de l’application Freeflight 3, téléchargeable gratuitement sur smartphone/tablette Apple et Android. A noter qu’il ne peut se mouvoir que sur de l’eau douce (piscine, étang, canal…) et calme (il n’aime pas du tout les vagues).
Un appareil deux-en-un
Parrot a eu une idée astucieuse : permettre au coeur du système, le minidrone, d’être extrait de son encoche. D’une part, on peut recharger facilement la batterie de l’appareil (via un câble microUSB) mais aussi l’utiliser comme un minidrone en soit et le faire voler. Il devient alors un quadricoptère doté de quatre hélices et qui se pilote lui aussi avec l’application Freeflight 3. Sa légèreté font qu’il est conseillé de ne l’utiliser qu’à l’intérieur. Dehors, il serait emporté par la moindre brise. Pour 169 euros, on a donc deux jouets à sa disposition : un bateau hydrofoil et un petit drone volant. Malin.
Un joujou facile à piloter
A l’instar des autres drones de Parrot, celui-ci se pilote via son smartphone (ou sa tablette) à l’aide de l’application Freeflight 3 et d’une liaison Bluetooth. La portée maximum est donc de 20 mètres. Une fois l’apairage réalisé entre les deux appareils, il suffit de lancer l’appli en s’assurant que le drone est bien allumé. Ses « yeux » passent alors du rouge au vert pour indiquer que la liaison est établie. Le smartphone est devenu télécommande. Il ne reste plus qu’à donner les instructions au bateau. Comme avec les drones volants classiques, un petit temps d’apprentissage est nécessaire mais celui-ci est quand même plus court car on n’a pas à gérer l’altitude. Seulement les déplacements sur une surface plane, ou presque.
Des figures préenregistrées permettent d’épater la galerie en faisant faire des manoeuvres audacieuses à l’hydrafoil. Qui plus est, à pleine vitesse, le bateau bénéficie de la portance des ailes qui plongent dans l’eau sous les deux flotteurs latéraux. Leur portance permet au drone de s’élever quelques centimètres au-dessus de l’eau. En vitesse de pointe, il peut alors atteindre les 10 km/h si les conditions sont idéales. C’est assez impressionnant à voir.
Les défauts habituels du drone
Pour fun qu’il soit sur le papier, il faut ici aussi gérer les défauts classiques du drone. Son autonomie est réduite (7 minutes en pilotage de bateau, 9 minutes en vol), il faut apprendre à le manipuler, la synchronisation avec l’appli peut parfois sauter sans raison apparente… Surtout, pour fun que cet hydrofoil deux-en-un soit sur le papier, il faut bien s’interroger avant de l’acheter. Le risque est de jouer avec deux-trois semaines puis de le ranger au placard. L’avantage ici est quand même que la législation pour l’hydrofoil n’est pas aussi contraignante qu’un vrai drone volant. Ici, vous pourrez l’utiliser en ville sur un plan d’eau ouvert.
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BILAN
Comme tous les drones Parrot, cet hydrofoil deux-en-un a été pensé pour le divertissement. Et la mission est réussie. Il peut être piloté par un enfant comme un adulte. Mais, un peu fragile, il se cantonne à de l’eau douce sans vague. Son autonomie étant limitée, il vaut mieux investir dans une seconde batterie. Notre conseil si vous craquez : débutez sur une piscine ou un petit bassin pour pouvoir récupérer aisément l’appareil si vous ne parvenez pas à le piloter comme vous le souhaitez. On ne sait jamais… surtout que l’eau est froide en ce moment !
Poids | Avec hydrofoil : 247 g / Sans hydrofoil : 58 g |
Pilotage | Via un smartphone Android ou Apple et l’application gratuite FreeFlight 3 |
Autonomie | 9 minutes / 7 minutes en mode Hydrofoil |
Batterie | Lithium-Polymer 550 mAh / Charge rapide : 25 min |
Vitesse | Max 5,4 noeuds sur l’eau (environ 10 km/h) / Vitesse de pointe : 18 km/h dans les airs |
Connectivité | Bluetooth Smart |
Portée | 20 mètres |
Mini caméra embarquée | Mémoire Flash 1 G0 / Capture d’image VGA (480×640) 300 000 pixels. |
Protection | Châssis antichoc, antipoussière et étanche à 1 mètre pendant 30 minutes (IP67) |
Agathe Borges
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